éducatrice à l'enfance

Réparer vaut mieux que punir

 

« Il est préférable de rechercher des solutions à long terme que d’écarter le contrevenant de la situation. » Diane Gossen

Lorsqu’un jeune commet une injustice on l’incitera à réparer son erreur.

L’autodiscipline se crée à l’intérieur de la personne. Les jeunes ont déjà un sens des vertus en eux-mêmes. On ne cherche pas à les imposer de l’extérieur mais à les éveiller de l’intérieur. On exprime des attentes claires, fermes, inspirées des vertus. Cette approche fortifie l’estime de soi et permet de transformer des comportements.

L’objectif d’une discipline inspirée des vertus est la justice réparatrice. Elle peut être obtenue par une brève intervention. L’éducateur est alors un guide. Il demande :

« Que s’est-il passé ? »

« Quelle vertu aurait pu être mise en pratique ? »

« Quelle réparation peut être faite ? »

La justice réparatrice vise à :

  • Responsabiliser : reconnaître ses actes et réagir efficacement.
  • Restituer : rendre quelque chose qui a été perdu ou pris.
  • Réparer : compenser pour quelque chose de perdu.
  • Régler : résoudre un problème, un conflit, un différend.
  • Réconcilier : rétablir de bonnes relations.

Par la justice réparatrice, les jeunes :

  1. Assument la responsabilité de ce qu’ils font.
  2. Réparent le tort qu’ils ont causé.
  3. Restaurent la situation.
  4. Se réconcilient, redeviennent à nouveau amis.

Le pardon à lui seul est insuffisant. La justice exige que le contrevenant assume la responsabilité de ses actes et les répare.

 

Réparation en action Exemple d’excellence

Jeff Grumley, conseiller en justice réparatrice, travaille avec une grande école urbaine d’un quartier déshérité de Chicago aux États-Unis. Il décrit ainsi les résultats de ses interventions.

« Depuis que nous avons introduit la justice réparatrice, les comportements nuisibles ont chuté de 4O% en 2 ans ! Les résultats scolaires se sont améliorés de 20%.   Plus de 95% des jeunes en délit ont choisi de bien se comporter et de réparer les dommages sans aucune pression extérieure. Les vertus n’ont pas besoin d’être imposées. »

 

Pour mieux comprendre cette approche, lire Le projet des vertus : une approche constructive du développement de la personne, de Linda Kavelin Popov, adapté par Jacques Lalanne, À paraître.

 

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