groupe souriant de personnes de divers âges et ethnies

Visualisation et imagerie mentale

La visualisation et l’imagerie mentale, qu’est-ce que c’est?

Apparentées à l’autohypnose, la visualisation et l’imagerie mentale sont des techniques qui visent à mettre en oeuvre les ressources de l’esprit, de l’imagination et de l’intuition pour améliorer les performances et le mieux-être. Bien que les 2 termes soient souvent utilisés indistinctement, on s’accorde généralement sur la différence qui suit : dans la visualisation, on impose des images précises à l’esprit,tandis que l’imagerie cherche à faire émerger les représentations qui appartiennent à l’inconscient du sujet.

Les 2 techniques possèdent plusieurs champs d’application et sont parfois utilisées conjointement. On y a notamment recours dans le domaine sportif, où elles font maintenant partie de l’entraînement de tout athlète de haut niveau. Dans le domaine thérapeutique, elles peuvent servir dans des situations fortement dépendantes du psychisme, pour modifier un comportement ou réduire le stress, par exemple. Pour ce qui est de soigner des malaises ou des maladies, elles servent généralement de manière complémentaire aux traitements médicaux. Elles font toutes deux partie de ce qu’on appelle désormais la psychoneuroimmunologie, qui comprend des techniques comme la méditation, l’hypnose ou le biofeedback, avec lesquelles elles sont d’ailleurs souvent utilisées.

La visualisation

La visualisation est cette capacité mentale que nous avons de nous représenter un objet, un son, une situation, une émotion ou une sensation. Selon son intensité, cette représentation peut déclencher plus ou moins les mêmes effets physiologiques que le ferait la réalité. Quand, par exemple, on a très peur dans le noir, les manifestations corporelles de la peur sont pratiquement les mêmes que si un monstre nous menaçait vraiment. À l’opposé, penser à une situation agréable amène le corps dans un état réel de détente.

On se sert donc de la visualisation pour agir sur des comportements ou des processus physiologiques (pour accélérer la guérison, par exemple). Pour certains objectifs, les représentations mentales de la visualisation doivent être conformes à la réalité. C’est le cas quand une personne se prépare à accomplir une activité qui lui paraît risquée ou difficile, disons un plongeon du tremplin de 10 mètres. De manière systématique, le sujet se représente tous les éléments de l’activité : le lieu, l’attitude souhaitée, les détails précis de chaque élément du plongeon, les étapes telles qu’elles doivent se dérouler ainsi que le sujet lui-même en train de surmonter les difficultés. Répété de manière intensive, cet exercice aurait un effet conditionnant sur l’organisme, qui serait ainsi plus susceptible de se conformer au scénario prévu, durant le véritable plongeon.

Dans d’autres situations, il semble préférable que la visualisation se transporte sur le terrain de la métaphore. La visualisation curative utilise souvent cette approche : il s’agit de donner une forme symbolique à la maladie et à ce qui va la faire disparaître. Dans ce registre, il existe des visualisations positives et négatives. Prenons le cas d’une brûlure sur un bras. Une visualisation positive consisterait, par exemple, à imaginer un animal fantasmagorique et bienfaisant (seulement si le sujet aime les animaux) en train de lécher la plaie pour la faire disparaître. Ce pourrait aussi être de simplement se représenter soi-même avec le bras guéri, comme par magie. Une visualisation négative, d’autre part, pourrait avoir recours à une armée d’ouvriers qui, sans relâche, travailleraient à capturer les agents infectieux qui se créent dans la plaie et à les écraser pour les rendre inoffensifs.

Il existe un débat chez les théoriciens et les praticiens à savoir si les visualisations sont plus efficaces lorsqu’elles sont négatives ou positives. Quelques règles semblent toutefois s’imposer :

  • il faut que le sujet soit à l’aise avec le scénario;
  • l’image choisie pour représenter la maladie (ou le problème) ne doit pas être terrifiante;
  • s’il s’agit d’une maladie, il n’est pas nécessaire de se représenter les détails physiologiques du processus de guérison, mais une précision minimale demeure nécessaire (envoyer des ouvriers attaquer des cellules dans l’estomac quand la maladie se situe au foie ne serait d’aucune utilité…).

L’origine

On reconnaît généralement au Dr Carl Simonton, cancérologue américain, d’avoir conçu et popularisé l’usage de la visualisation à des fins thérapeutiques. Dès le début des années 1970, intrigué par le fait que, malgré un diagnostic identique, certains patients meurent et d’autres non, il explore le rôle du psychisme dans l’histoire médicale de ses patients. Il observe notamment que les malades qui guérissent sont des battants capables de se persuader qu’ils peuvent guérir et se voient le faire. De même, le médecin qui croit à la guérison de son patient et qui peut arriver à le communiquer obtient de meilleurs résultats que le confrère qui n’y croit pas. Simonton connaissait les travaux du Dr Robert Rosenthal1 sur la « réalisation automatique des prédictions », publiés quelques années plus tôt. Ces travaux démontraient comment les gens se comportent souvent de manière à augmenter la probabilité qu’une attente se réalise, qu’elle soit positive ou négative.

Convaincu de la nécessité d’apprendre aux patients à devenir des battants, le Dr Simonton intègre un entraînement en ce sens à son programme médical de soins. Cet entraînement comprend plusieurs éléments, dont des exercices de visualisation au cours desquels les patients se représentent le traitement médical sous forme de petites entités (on leur suggère d’utiliser des Pac-Man, popularisés à l’époque dans les premiers jeux vidéo) en train de dévorer leurs cellules cancéreuses. La méthode Simonton a toujours été conçue comme un complément au traitement médical classique et est encore pratiquée de cette manière.

L’imagerie mentale

Ce qu’on appelle généralement l’imagerie mentale a comme fonction de faire surgir à l’esprit des images produites par l’imagination, l’intuition et l’inconscient, comme ce qui se passe dans le rêve. L’idée est de recourir à l’« intelligence » de l’inconscient et à la capacité de l’organisme de « savoir » ce qu’il vit et ce qui est bon pour lui. La plupart du temps, l’imagerie mentale se fait avec l’aide d’un intervenant qui peut guider le processus, et aider à en décoder le sens et à en tirer des applications concrètes.

Cette technique est utilisée dans différents contextes plus ou moins thérapeutiques : pour mieux connaître divers aspects de soi, pour stimuler la créativité dans tous les aspects de sa vie, pour comprendre les causes d’une maladie et trouver des moyens de se soigner. Afin d’atteindre l’état de détente mentale nécessaire à l’émergence d’images qui ne sont pas dictées par le conscient, il faut amorcer l’exercice par une période de relaxation plus ou moins importante et libérer l’esprit des préoccupations courantes. Ensuite, le sujet amorce une « aventure mentale » qui offre un contexte favorable et laisse des situations se concrétiser dans son esprit.

Selon la capacité de l’individu à se détendre et à solliciter son imagination, selon aussi la complexité de l’information recherchée, un exercice d’imagerie mentale peut prendre 30 minutes ou davantage. Certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à laisser émerger les images. L’accompagnement d’un thérapeute ou l’écoute d’enregistrements qui dictent le processus peut alors être très bénéfique. On suggère fréquemment de faire suivre l’exercice par un dessin ou un récit écrit du « rêve éveillé » afin d’intensifier l’effet de l’expérience.

Les éléments de base des deux techniques

Malgré la grande simplicité de la visualisation et de l’imageriementale, ces techniques répondent à certains paramètres qu’il est important de respecter pour obtenir du succès.

  • Le respect de soi. On ne s’aventure pas dans des territoires où l’on se sent mal à l’aise ni dans des scénarios qui contredisent nos valeurs.
  • L’écoute de son corps. Comme ces techniques sollicitent les ressources de tout l’organisme, les renseignements que donne celui-ci (contractions, énervement, tensions, émotions, etc.) doivent inspirer le rythme et l’orientation de la démarche.
  • Réduire les gros objectifs en plusieurs plus petits. Tout processus de guérison, tant psychologique que physique, peut être décortiqué en plusieurs étapes.
  • Se faire confiance. Ces approches reposent sur le pouvoir de persuasion et seule une personne qui a confiance en ses moyens peut exercer de la persuasion.

Applications thérapeutiques de la visualisation et de l’imagerie mentale

 

Il n’existe sans doute pas de limites aux situations dans lesquelles la visualisation ou l’imagerie mentale peuvent jouer un certain rôle. Mais dans beaucoup de cas, l’effet ne peut être évalué que de manière subjective. Mentionnons aussi que ces approches sont souvent utilisées de concert avec d’autres techniques similaires, l’autohypnose et la relaxation, par exemple. Il est donc parfois difficile de départager l’action spécifique de chacune d’elles. La visualisation est une pratique sans danger, pourvu qu’on ne la choisisse pas au détriment d’un traitement susceptible d’avoir une plus grande efficacité. Il n’y a donc pas de risque à l’essayer dans toutes sortes de situations. Le Dr Andrew Weil2 la suggère en particulier, mais sans s’y limiter, dans le cas de maladies que l’on soupçonne de posséder une importante composante psychologique, comme les maladies de la peau, les maladies reliées au stress, plusieurs maladies auto-immunes, etc.

Réduire et prévenir le stress et l’anxiété, et améliorer le bien-être. Deux synthèses d’études concluent que la visualisation, souvent en conjonction avec d’autres techniques similaires, peut réduire le stress et l’anxiété et contribuer au bien-être général des personnes bien portantes3,4. Une autre conclut qu’elle peut également améliorer le bien-être des personnes souffrant de maladies graves, comme le cancer ou le sida5. La visualisation peut aussi contribuer à soulager les manifestations de la plupart des problèmes de santé liés au stress ou susceptibles d’être aggravés par celui-ci, de l’hypertension à l’insomnie en passant par l’arthrite et l’infarctus du myocarde.

Réduire les effets indésirables de la chimiothérapie. À la suite des conclusions de 3 synthèses d’études3,4,6, il est désormais reconnu que les techniques de relaxation, dont la visualisation, réduisent de façon marquée les effets secondaires indésirables de la chimiothérapie. Les chercheurs mentionnent en particulier des effets contre les nausées et les vomissements et contre les symptômes psychologiques comme l’anxiété, la dépression, la colère ou l’impression d’impuissance.

Réduire la douleur. Une synthèse d’études7 portant sur les thérapies « corps-esprit » pour le contrôle de la douleur conclut que ces approches, dont la visualisation et l’imagerie, peuvent être bénéfiques, en particulier quand elles sont employées en interaction les unes avec les autres. On cite les cas de maux de dos chroniques, d’arthrite, de migraine et de douleurs consécutives à des chirurgies.

Par contre, en 2011, les auteurs d’une synthèse d’études réalisées sur le soulagement des douleurs musculosquelettiques n’ont pu conclure que l’imagerie mentale était efficace. Cette conclusion était due à la qualité déficiente des études recensées8.

Améliorer les fonctions motrices. L’imagerie mentale et la visualisation semblent avoir un effet positif sur l’amélioration des fonctions motrices. D’après les conclusions de 2 synthèses d’études9,10, elles s’appliquent tant dans le domaine du sport que dans celui de la physiothérapie. Selon une autre étude11, un entraînement « virtuel » pourrait, dans certaines circonstances, être aussi efficace qu’un entraînement réel pour inculquer des habiletés motrices complexes à des patients souffrant de difficultés d’apprentissage. D’autres études seront cependant nécessaires pour confirmer ces résultats.

Réduire l’anxiété préopératoire ainsi que la douleur et les complications postopératoires. Deux articles descriptifs11,23 et 4 études cliniques14-17 indiquent que la visualisation, entre autres par l’écoute d’enregistrements avant, pendant et après une chirurgie majeure, pourrait réduire l’anxiété qui y est reliée. On a aussi constaté une amélioration du sommeil, un meilleur contrôle de la douleur et un moins grand recours aux analgésiques. Une étude clinique aléatoire18, portant sur 208 personnes opérées pour une hernie inguinale ou un goitre, a même permis de constater que celles ayant bénéficié de techniques de visualisation avant la chirurgie avaient montré moins d’hématomes postopératoires, avaient ressenti moins de douleurs et utilisé moins d’analgésiques.

Améliorer la qualité de vie relativement au cancer. De nombreuses études, de qualités méthodologiques variées19-25, concluent que la visualisation, entre autres par l’intermédiaire d’enregistrements sonores, améliore la qualité de vie des patients atteints de cancer. On signale une baisse de l’anxiété, une attitude plus positive, plus de vigueur et de meilleurs rapports sociaux.

Soutenir la créativité. Selon une méta-analyse26 de 9 études regroupant près de 1 500 sujets, il semble que la visualisation pourrait jouer un certain rôle auprès des individus créateurs. On y précise toutefois que la créativité est un phénomène éminemment complexe et que la visualisation n’est qu’un des très nombreux éléments qui y participent.

Réduire les symptômes de la migraine. Deux études, l’une prospective27 (260 sujets) et l’autre aléatoire28 (40 sujets), indiquent que l’écoute régulière d’enregistrements de visualisation permettrait de réduire les symptômes désagréables reliés à la migraine, surtout en ce qui concerne la douleur et la vitalité. Par contre, cela n’aurait pas d’effet important sur la fréquence ou l’intensité de cette affection.

Améliorer la qualité de vie des gens atteints d’ostéoarthrite. La dégénérescence du cartilage et la douleur associées à l’ostéoarthrite contribuent grandement à la diminution de la qualité de vie des personnes atteintes. En 2010, des chercheurs ont évalué l’effet de la visualisation combinée à la relaxation chez 30 femmes âgées de plus de 55 ans29. Après 16 semaines, les participantes pratiquant la visualisation et la relaxation ont constaté une amélioration de leur qualité de vie (mobilité, réalisation des tâches quotidiennes, humeur, activités sociales, diminution de la douleur, etc.) plus grande que celle du groupe témoin.

Améliorer la qualité de vie des gens atteints de fibromyalgie. Deux petites études cliniques, réalisées par la même équipe de chercheurs américains, l’une en 2006 après 6 semaines de visualisation30, et l’autre en 2008 après 10 semaines de visualisation accompagnée de relaxation31, ont montré une amélioration de la capacité fonctionnelle des individus et une meilleure gestion de la douleur et des symptômes associés à la fibromyalgie.

Améliorer la qualité de vie des femmes atteintes de cystite interstitielle. En 2008, les résultats d’une petite étude pilote (25 sujets) ont montré que 25 minutes de visualisation, 2 fois par jour pendant 8 semaines, pouvaient diminuer les envies fréquentes d’uriner et les douleurs à la région pelvienne35. Ces améliorations ont été observées chez 45 % des femmes pratiquant la visualisation comparativement à 14 % dans le groupe témoin. Cela laisse présager que la pratique régulière de visualisation pourrait aider certaines femmes souffrant de cystite interstitielle.

Améliorer la réadaptation après un accident vasculaire cérébral. En 2010, une revue systématique de la littérature scientifique a évalué l’utilisation de la visualisation pour aider à la réadaptation des victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC)32. Selon les chercheurs, la visualisation en complément à la physiothérapie améliorerait les résultats obtenus avec les thérapies classiques. Cependant, la faible qualité méthodologique des études cliniques retenues empêche de tirer des conclusions plus claires pour le moment. En 2009, 2 petites études cliniques réalisées par un même groupe de chercheurs, non incluses dans la revue systématique, ont évalué 35 patients durant leur réadaptation post-AVC. Elles ont montré que l‘imagerie mentale pouvait leur être utile dans l’amélioration de la capacité fonctionnelle des patients33,34.

Réduire les cauchemars chez l’enfant. Une petite étude clinique aléatoire a évalué 26 enfants de 9 ans à 11 ans souffrant de périodes récurrentes de cauchemars (1 ou plus par semaine) dans leur sommeil36. Le lendemain soir du cauchemar, les enfants devaient utiliser l’imagerie. Avant de s’endormir, les enfants devaient revoir le cauchemar et le revivre en le modifiant de façon qu’il ne soit plus un cauchemar. Les auteurs ont observé une diminution du nombre de cauchemars chez les enfants pratiquant l’imagerie et cette diminution était encore présente 9 mois après l’arrêt de l’étude.

Réduire la douleur abdominale chez l’enfant. Une petite étude clinique aléatoire a évalué 34 enfants de 6 ans à 15 ans souffrant de douleur abdominale37. Pendant 2 mois, les enfants recevaient soit les soins standards ou les soins standards combinés à de l’imagerie mentale. Les résultats ont montré que les enfants recevant la combinaison de traitements avaient moins de douleur abdominale et d’incapacité, consultaient moins et notaient une amélioration de leur qualité de vie comparativement aux enfants recevant les soins standard.

Améliorer la qualité de vie des individus atteints de la maladie de Parkinson. En 2009, les résultats d’une petite étude pilote, réalisée auprès de 20 sujets atteints de la maladie de Parkinson, ont montré que de 10 à 15 minutes d’imagerie mentale pouvaient diminuer les tremblements chez ces individus, jusqu’à 2 à 14 heures après les séances38. Cependant, en 2011, une autre petite étude faite auprès de 47 sujets atteints de la maladie de Parkinson a comparé l’effet de la thérapie usuelle (physiothérapie) à une combinaison physiothérapie et imagerie mentale39. Après 6 semaines, aucune différence n’a été observée entre les groupes en regard des capacités fonctionnelles des sujets.

Améliorer la réadaptation chez des patients brûlés. En 2009, 14 patients ayant subi des brûlures graves aux mains ont soit expérimenté la visualisation au cours des 5 premiers jours de réadaptation, soit fait partie d’un groupe témoin40. Les auteurs concluent que la visualisation peut être considérée comme une intervention efficace, car les patients pratiquant la visualisation montraient de meilleures performances motrices et une vitesse de récupération augmentée.

Réduire l’hypertension chez les femmes enceintes. Une petite étude exploratoire a évalué l’effet de 2 séances quotidiennes d’imagerie mentale ou de relaxation pendant 4 semaines auprès de 69 femmes enceintes41. Des améliorations de la tension artérielle ont été observées chez les femmes du groupe imagerie comparé aux femmes en relaxation. Cependant, cette diminution n’est pas significativement différente lorsque les résultats sont ajustés pour les taux initiaux de tension artérielle des femmes et selon le nombre de semaines de gestation. Par ailleurs, aucun effet n’a été observé en regard de l’anxiété des participantes.

Éliminer les verrues. Il semble qu’il soit possible de se défaire des verrues en pratiquant la visualisation. Le Dr Andrew Weil42 affirme même que c’est le traitement à privilégier. Mais aucune étude scientifique n’a confirmé ces allégations.

Divers

Contribuer à guérir le cancer. Même si les techniques de visualisation sont pratiquées dans ce but depuis plus de 30 ans et maintenant recommandées par plusieurs centres d’oncologie, on n’a toujours pas démontré scientifiquement qu’elles pouvaient contribuer à soigner directement le cancer, à augmenter le temps de survie, ni même à améliorer l’efficacité des traitements classiques43,44.

La visualisation et l’imagerie mentale en pratique

Il semble que tout le monde puisse tirer profit de ces techniques. Les enfants y répondraient particulièrement bien. Cependant, les adultes très rationnels pourraient résister à l’aspect « mise en scène » de la démarche.

Plusieurs professionnels de la santé utilisent la visualisation ou l’imageriementale en complément à leurs techniques de base. Mais il est rare qu’un intervenant ne se spécialise qu’en visualisation. On peut expérimenter la technique soi-même en s’initiant à l’aide de livres pratiques écrits sur le sujet.

Il n’y a pas d’association formelle qui régit la pratique de la visualisation ou de l’imagerie, mais l’Academy for Guided Imagery offre aux intervenants de la santé une formation accréditée intitulée Interactive Guided Imagery. La liste des praticiens agréés dans plusieurs pays se trouve sur leur site web (voir Sites d’intérêt).

On trouve sur le marché de nombreux documents audio d’imagerie guidée qui induisent la relaxation, puis qui visent toutes sortes d’objectifs, de la simple détente à la lutte contre des maladies en particulier, en passant par la maximisation des performances sportives et le contact avec son être intérieur.

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