J’ai enseigné quelques années à des enfants fréquentant l’école primaire. Je faisais partie d’une association d’enseignants innovateurs qui visaient le développement global de l’enfant. Je m’appliquais à développer leur personnalité tout en leur transmettant des connaissances et en développant leur savoir faire. J’animais des réunions pour favoriser la coopération entre les jeunes, favoriser le travail d’équipe et régler les conflits de façon constructive. Tout cet aspect socio-affectif, je l’avais appris par des ateliers organisés par l’association et des groupes de formation privés.
Je suis retourné à l’université pour me spécialiser en pédagogie. Grâce à mon expérience antérieure et à mes interventions innovatrices, j’ai été recruté et embauché pour enseigner à l’université en sciences de l’éducation.
Après quelques années j’ai senti le besoin de me perfectionner et je suis allé étudier dans l’université américaine qui me semblait la plus avancée dans ce domaine. Tout le temps où j’y ai étudié, j’ai ajouté à mes cours universitaires de nombreux ateliers de formation active offerts par des instituts privés, souvent les fins de semaines, parfois plusieurs semaines de suite. Ayant complété ma maitrise en développement humain, une combinaison d’éducation et de psychologie, je suis revenu enseigner à l’université avec encore plus d’innovations et d’assurance.
Le développement de la personne par l’éducation au sens large devenant ma priorité professionnelle, j’ai demandé à ne plus donner certains cours centrés sur des matières pour ne donner que des cours centrés sur le développement de la personnalité. J’aurais pu trouver un poste aux sciences de l’éducation, dans le département de formation personnelle et sociale, mais aucun poste ne s’ouvrait.
J’ai donc quitté l’université et fondé ma propre boite de formation. Je m’étais donné deux ans d’essai, me disant que si je n’y réussissais pas je retournerait dans une autre université, qui m’avait offert un poste, mais qui exigeait un déménagement que je ne voulais imposer ni à ma famille ni à moi.
J’ai décroché mes premiers contrats grâce à des amis psychologues, directeurs d’école et enseignants qui m’ont demandé d’animer des formations dans leur école ou leur institution. Comme mes méthodes étaient innovatrice –j’utilisais notamment les mises en situation, jeux de rôles, échanges en groupe—j’eus bientôt plus de demande que je ne pouvais satisfaire. J’ai donc constitué une équipe qui a grossi progressivement jusqu’à 12 professionnels et 4 personnes au bureau. Je les ai recruté la plupart parmi les professionnels talentueux participants à mes formations.
Avant d’être si occupé, j’ai eu le temps de faire ma scolarité de doctorat en psychologie. Puis j’ai été si occupé que je n’ai pas terminé ma thèse, ce qui me prive du titre de docteur et que je regrette un peu.
Pendant de nombreuses années les participants à mes formations étaient des enseignants, des éducateurs, des psychologues scolaires, des travailleurs sociaux. Puis de plus en plus de directeurs. J’ai donc conçu des formations pour les leaders.
Quelques années plus tard, le Ministère de l’éducation a éliminé les cours de formation personnelle et sociale dans les écoles et la demande de nos formations en ce domaine a baissé pour ne pas dire disparu. J’ai donc élargi mes formations pour leaders à tous les directeurs, superviseurs, chefs d’équpe, etc. tant de l’administration publique que de l’entreprise privée. Avec une équipe renouvelée j’ai conçu, animé des formations assez innovatrices parmi les cadres.
En gros, j’ai animé des formations dans le milieu de l’éducation pendant une vingtaine d’années et dans le milieu de la gestion pendant une autre vingtaine d’années. J’ai gagné ma vie avec ce que j’ai appris dans mes études de maitrise mais surtout ce que j’ai découvert dans les nombreux instituts de formation privés que j’ai d’abord fréquenté au Québec, mais beaucoup plus souvent aux USA où je suis retourné pratiquement chaque année pour parfaire ma formation continue.