Lorsque j’ai rencontré Frank Farrelly, il y a plusieurs années, j’avais déjà lu son livre Thérapie provocatrice et j’étais très curieuse de connaître ce thérapeute qui avait inventé une méthode nouvelle, efficace et percutante pour faire de la thérapie brève, mais aussi l’homme qui possédait assez d’aplomb pour traiter ses clients comme il le faisait. En fait, je m’imaginais mal faisant la même chose avec les miens.
J’avais lu le livre avec beaucoup d’attention et de plaisir: j’avais bien compris que, parallèlement à son apparente impudence, Frank démontrait beaucoup de chaleur et avait un souci réel de la personne. Quand je l’ai vu donner un séminaire sur son approche, j’ai changé d’avis: la thérapie «Farrelly» était très utilisable.
Frank joue sur trois registres. D’abord, il est rassurant: puissant, carré, professionnel. Puis il introduit deux autres registres contradictoires. D’une part un discours outrageant où il affirme par exemple que son client est stupide, vieux, ridicule ou indigne d’être aimé (lui «confirmant» ainsi ses pires craintes). D’autre part, une communication analogique qui nie ces propos: en étant chaleureux, malicieux, physiquement proche, il démontre l’importance qu’il accorde à la personne. Le message qui en résulte: «vous êtes important, le problème ne l’est pas. Vous avez les ressources pour vivre votre vie».
Avec son sourire malicieux, son humour décapant, son énergie communicative et sa joie de vivre, Frank fait passer avant tout une philosophie de la vie selon laquelle il n’y a pas de problème sans issues. Vous découvrirez de multiples procédés simples et sophistiquées dans ce livre. Cependant, sans cette attitude et cette philosophie qui me paraissent essentielles, les techniques perdent leur impact avec la vie qui les anime.
Frank est devenu un ami, j’ai beaucoup de joie à le rencontrer et à le voir travailler. Son livre mérite d’être lu et je vous souhaite beaucoup de plaisir à le découvrir.