éducatrice à l'enfance

Deux étapes pour corriger un comportement : écouter, orienter

«Quand la réparation provient de l’intérieur de la personne, elle règle vraiment mieux la situation.» Diane Gossen

  1. Écouter et refléter pour comprendre l’intention du jeune derrière son comportement.
  2. Identifier la vertu à développer pour remplacer le comportement inapproprié.

Au besoin, utiliser la déclaration de vision comme point de référence (Voir le Chapitre 4 pour savoir comment créer une déclaration de vision). Exemple : Demander :

« Que pensons-nous de la manière dont nous nous traitons mutuellement ? »

« À quoi le respect ressemblerait-il, dans cette situation ? Comment serait il vécu ? »

Par cette approche constructive et efficace on encadrer un comportement et on aide le jeune à progresser

 

Écouter d’abord Exemple d’excellence

Éducateur : «Qu’est-ce qui s’est passé selon toi ? »

Jeune : « Julien m’a arraché mon portable des mains sans me demander rien. Je l’ai repris à mon tour. Puis je lui ai donné un bon coup de pied pour le remettra à sa place. »

Éducateur : « Donc tu étais vraiment fâché quand Julien t’a pris ton portable. Alors tu l’as frappé pour lui montrer que tu ne supportes pas ça. »

Jeune : « C’est à peu près ça. Ça s’est passé tellement vite. Je n’ai pas eu le temps de penser à grand-chose. »

Éducateur : « Quelle vertu aurais-tu pu pratiquer pour t’éviter des ennuis ? Pour traiter cette situation au mieux ? »

Jeune : « Je suppose avoir oublié la courtoisie. »

Éducateur : « Allons-y pour la courtoisie. Alors, comment aurais-tu pu traiter cela avec courtoisie tout en t’affirmant pour faire respecter ce qui t’appartient ? »

Jeune : « J’aurais pu lui dire : Donne-moi ça tout de suite ; je ne le prête à personne : ça coûte trop cher et c’est confidentiel ! Sans lui donner de coup de pied !»

Éducateur : « Et qu’as-tu besoin de faire pour régler ce différend avec Julien? »

Jeune : « Peut-être m’excuser pour le coup de pied. Peut-être lui demander si ça lui a fait mal. Et puis lui expliquer comme je viens de dire ! »

Éducateur : « Voilà ! Tu sais comment agir. Avec un peu de réflexion tu sais quoi faire. Il te reste à le faire. Tu m’en donneras des nouvelles ! »

 

Ne pas leur dire quoi faire. Aide-mémoire

Leur demander comment ils veulent être

Éveiller l’intégrité, la générosité, la confiance du jeune.

Mieux que de lui donner une solution rapide au problème,

le convier à trouver des solutions inspirées des vertus.

On accomplit aussi une véritable intervention éducative qui consiste non à donner un pain mais à montrer à boulanger. Exemple :

Éviter : « Guillaume, partage ces blocs avec José. »

Dire : « Guillaume et José, comment pouvez-vous jouer équitablement avec ces blocs ? »

Pour mieux comprendre cette approche, lire Le projet des vertus : une approche constructive du développement de la personne, de Linda Kavelin Popov, adapté par Jacques Lalanne, À paraître.