Ressources Activités

Expérience : Survie en groupe

Objectifs

  • Déterminer des procédés de coopération efficace.
  • Découvrir les effets concrets de la synergie.

Déroulement

  1. Chaque participant répond individuellement au questionnaire de survie.
  2. Le groupe entier, ou chaque équipe d’environ 6 personnes, établit un consensus sur la bonne réponse à chaque question.
  3. Comparer les pointages individuels et le pointage du groupe.

Les réponses obtenues en groupe sont en général supérieures aux réponses individuelles.

Intégration

« Vous sentez-vous plus en sécurité avec votre réponse individuelle ou la réponse du groupe ? »
« Quels comportements vous ont aidé pour parvenir à un consensus ? »
« Quels comportements vous ont nui pour parvenir à un consensus ? »
« Quelles découvertes avez-vous faites sur la coopération, la synergie ? »
« Quelles découvertes avez-vous faites sur la survie ? »

Perspective

Avec le développement social, les participants apprennent à identifier leurs spropres comportements favorable à la coopération et les comportements des autres qui les aident à établir une synergie.
Ils apprennent par leurs propres expériences, grâce à des thèmes que nous leur proposons : ils tirent leurs propres conclusions sur l’effet social de leur comportement et de celui des autres.
Cette approche concrète et vécue leur permet d’apprendre davantage par cette participation que par les méthodes de moralisation souvent employées pour « socialiser » les gens.


Questionnaire

Imaginez que vous êtes seul dans une région sauvage et disposez de peu de ressources et d’outils.
C’est l’automne, les jours sont chauds et secs et les nuits sont froides.

  1. Vous vous êtes éloigné de votre équipe dans un boisé sans sentier. Vous n’avez aucun instrument de signalisation. La meilleure façon d’entrer en communication avec vos amis consiste à :
    1. Crier « Au secours » d’une voix forte et grave.
    2. Hurler aussi fort que vous pouvez.
    3. Sifflez fortement sur une note aïgue.
  2. Vous êtes dans une région où on trouve des serpents. Votre meilleur moyen de les éviter consiste à :
    1. Faire beaucoup de bruit avec vos pieds.
    2. Marcher doucement et silencieusement.
    3. Voyager de nuit.
  3. Vous avez faim. La meilleure façon de distinguer les plantes comestibles consiste à :
    1. Consommer tout ce que vous voyez les oiseaux man
    2. Manger n’importe quoi, sauf les plantes qui ont des baies d’un rouge vif.
    3. Placer un petit morceau d’une plante sur votre lèvre inférieure pendant 5 minutes et si tout semble bien aller, en essayer une bouchée.
  4. Le jour devient sec et chaud. Vous avez une gourde qui contient environ 1 litre d’eau. Vous devriez :
    1. La rationner, c’est-à-dire, en prendre environ 250 ml par jour.
    2. Ne pas boire jusqu’à la nuit et alors en boire autant que vous pensez en avoir besoin.
    3. Boire autant que vous pensez en avoir besoin au moment où vous en avez besoin.
  5. Votre eau est épuisée. Vous arrivez à un cours d’eau desséché. Pour trouver de l’eau il vaut mieux :
    1. Creuser n’importe où dans le lit du ruisseau.
    2. Creuser pour dégager des racines de plantes et d’arbres près de la
    3. Creuser dans le lit du cours d’eau à l’extérieur d’une courbe.
  6. Vous décidez de marcher et sortir de cet endroit désert en suivant une série de ravins où on trouve de l’eau pour s’approvisionner. La nuit descend; la meilleure place pour installer un campement est :
    1. Près de l’eau, dans le ravin.
    2. En haut, sur une butte.
    3. A mi-chemin, sur la pente.
  7. Votre lampe de poche brille faiblement et vous êtes sur votre chemin de retour à votre campement. La nuit vient vite dans les bois et vous n’êtes pas familier avec cet environnement. Vous devriez :
    1. Retourner aussitôt en gardant votre lampe allumée et en espérant que la lumière brille assez longtemps pour vous permettre d’établir des points de repère.
    2. Placer les piles sous vos aisselles pour les réchauffer puis les replacer dans la lampe de poche.
    3. Allumer votre lampe durant quelques secondes. Bien regarder pour vous souvenir du terrain et ensuite avancer dans le noir puis répéter cette opération.
  8. Une neige hâtive vous confine à votre petite tente. Vous somnolez tandis que votre petit poêle continue à chauffer. Il y a un danger si la flamme est :
    1. Jaune.
    2. Bleue.
    3. Rouge.
  9. Vous devez franchir à gué une rivière qui a un fort courant, de grosses roches et de l’eau vive avec écume. Après avoir bien choisi votre endroit de traversée, vous devriez :
    1. Garder vos bottes ainsi que votre bagage sur le dos.
    2. Enlever vos bottes et votre bagage.
    3. Enlever votre bagage mais gardez vos bottes.
  10. Vous traversez un cours d’eau à fort courant ; l’eau vous monte à la taille. Vous devriez faire face :
    1. En amont.
    2. À l’autre rive.
    3. En aval.
  11. Vous devez escalader une falaise rocheuse, mousseuse et glissante. Vous devriez l’escalader :
    1. Nu-pieds.
    2. Chaussé de vos bottes.
    3. En chaussettes.
  12. Vous surprenez un gros ours maraudant autour de votre campement. Vous n’êtes pas armé. Au moment où l’ours se place debout, à environ 10 mètres de vous, vous devriez :
    1. Courir.
    2. Grimper dans l’arbre le plus proche.
    3. Vous immobiliser et vous préparer à reculer lentement.

Réponses au questionnaire

Les réponses suivantes sont valables dans la plupart des situations.

  1. 1) Crier « Au Secours » d’une voix forte et grave.
    Les notes graves se répercutent plus loin, en particulier dans une forêt dense. Vous avez une bien plus forte chance d’être entendu si vous criez assez fort mais dans une gamme grave. « Au Secours » est une bonne expression à employer puisqu’elle alerte vos compagnons de votre demande. Hurler ou crier à tue-tête est moins efficace et on peut au loin confondre ce cri avec celui d’un oiseau.
  2. 1) Faire beaucoup de bruit avec vos pieds.
    Les serpents n’aiment pas les gens et font habituellement tout ce qu’ils peuvent pour les éviter. À moins que vous surpreniez ou coinciez tout à coup un serpent, il y a de fortes chances que vous ne les voyiez même pas, sauf si vous entrez en contact direct avec eux. Certains serpents se nourrissent la nuit et en marchant doucement, vous pourriez marcher sur une de ces bêtes.
  3. 3) Placer un petit morceau d’une plante sur votre lèvre inférieure pendant 5 minutes et si tout semble bien aller, en essayer une bouchée.
    Évidemment la meilleure approche consiste à manger seulement les plantes que vous connaissez déjà comme comestible. Mais quand vous éprouvez un doute et avez grand faim, vous pouvez employer le test de la lèvre inférieure. Si la plante est vénéneuse, vous éprouverez une sensation très désagréable sur votre lèvre. Les baies rouges, en eux-mêmes, en indiquant fort peu sur la comestibilité d’une plante (à moins que vous connaissiez cette plante par ses baies). Les oiseaux n’ont pas le même système digestif que nous.
  4. 3) Boire autant que vous pensez en avoir besoin au moment où vous en avez besoin.
    La déshydratation reste le danger principal et une fois qu’elle s’installe, votre litre d’eau fera peu pour renverser ce processus. Il n’est pas utile de rationner ou d’épargner l’eau. Surtout si vous vous retrouvez inconscient quelque part atteint d’une insolation ou de déshydratation. Donc, vaut mieux employer votre eau à mesure que vous en avez besoin et être attentif à la nécessité de trouver une source d’eau le plus tôt possible.
  5. 3) Creuser dans le lit du cours d’eau à l’extérieur d’une courbe.
    Il s’agit là de la partie d’un cours d’eau ou d’une rivière où le courant coule le plus vite, contient le moins de vase, a la plus grande profondeur et c’est cet endroit qui se dessèche le dernier.
  6. 3) À mi-chemi, sur la pente.
    Une pluie soudaine peut transformer le ravin en un torrent déchaîné. Plusieurs campeurs et alpinistes ont souffert de cette situation avant même d’avoir eu une chance de s’échapper. D’autre part, la butte augmente votre exposition au vent, à la pluie, aux éclairs, en cas d’une tempête.
  7. 2) Placer les piles sous vos aisselles pour les réchauffer puis les replacer dans la lampe de poche.
    Les piles perdent beaucoup de leur puissance au froid. Ainsi le froid affaiblit plus rapidement une pile déjà basse. En réchauffant les piles, en particulier si elles sont déjà faibles, on les reconstitue pour un moment. Il reste évidemment préférable d’éviter de voyager la nuit à moins d’être dans un espace vaste et de savoir se guider par les étoiles. Dans le noir, on peut se blesser beaucoup plus souvent en frappant des obstacles comme des billots, des branches et des trous. Évidemment une jambe brisée, un œil affecté ou une entorse à la cheville n’aide pas la situation. Quand le soleil se couche, le noir s’installe rapidement dans des endroits boisés. Habituellement il vaut mieux rester à son campement.
  8. 1) Jaune
    Une flamme jaune indique une combustion incomplète et présente un risque d’intoxication par le monoxyde de carbone. Chaque année, plusieurs campeurs perdent la vie intoxiqués par le monoxyde de carbone, durant la nuit ou pendant qu’ils somnolent dans un endroit clos, leur tente ou leur cabane.
  9. 1) Garder vos bottes ainsi que votre bagage sur le dos.
    Plusieurs accidents fatals surviennent à cause d’erreurs dans la traversée à gué de rivières. Des rochers abrupts, ou des surfaces inégales exigent que vous gardiez vos bottes. Si votre bagage est équilibré, vous aurez avantage à le porter ; il vous fournira une stabilité additionnelle dans le courant rapide. Un sac à dos étanche et bien fermé flotte, même lorsqu’il est rempli avec l’équipement habituel d’un campeur. Ainsi votre bagage peut devenir une bouée si vous tombez dans un trou ou un endroit creux.
  10. 2) À l’autre rive.
    Plusieurs noyades surviennent par erreur dans la direction où faire face en traversant une rivière à gué. Faire face en amont est la pire option : le courant peut vous renverser sur le dos et votre bagage vous déséquilibrerait et vous ferait chuter. En regardant l’autre rive vous assures la plus grande stabilité en gardant comme point de repaire l’endroit exact où vous vous rendez sur la berge opposée.
  11. 3) En chaussettes.
    Ainsi, vous pouvez choisir votre route et sentir la surface sur laquelle vous posez les pieds. Les bottes habituelles deviennent vite glissantes et procéder pieds nus n’offre aucune protection.
  12. 3) Vous immobiliser et vous préparer à reculer lentement.
    Un mouvement brusque peut saisir l’ours plus que votre présence. Si l’ours cherche de la nourriture, laissez-le se servir et passer son chemin. Reculer très lentement vers un refuge, arbre, saillie rocheuse.

 

 

Print Friendly, PDF & Email