Nous sommes heureux de présenter des outils pour une éducation la résolution de conflits préventive de la violence, dont l’ensemble d’activités de groupe permet un auto et un inter développement.
Tous les adultes conscients et responsables (parents, professionnels de l’enfance éducateurs, enseignants) sont très préoccupés par la violence montante.
On le déplore, on en parle, on se réunit pour en parler, chercher des moyens utiles et efficaces pour enrayer ce mouvement. Par exemple, on se met d’accord qu’on devrait… qu’il faudrait… apprendre aux enfants, aux jeunes… à êtres responsables et leur faire comprendre que l’agressivité poussée à l’extrême est destructive pour eux et pour leur vie.
Nous leur indiquons les comportements à avoir, nous leur soulignons leurs fautes. L’accent est mis sur leurs erreurs, leurs manquements, entraînant une image dévalorisante d’eux-mêmes.
Et pire encore : souvent on sévit, on exclut, on enferme. On répond à la violence par une autre violence. Ces méthodes sont erronées et généralement stériles.
Malgré notre bonne volonté, il n’est pas sûr que notre pédagogie aille dans le bon sens.
Trois objectifs
1. Apprendre aux jeunes à apprivoiser les conflits par le partage d’expériences, les rendre conscients qu’il est normal d’avoir des désaccords, des différends avec ses meilleurs amis, ses parents ou tout autre adulte.
2. Amener les jeunes à comprendre ce qui se passe en eux quand le conflit se produit suite à un malentendu sur nos paroles ou nos gestes, à s’être affirmé un peu fort, ou au contraire, à n’avoir pas osé s’affirmer.
3. Amener les jeunes à élargir leur répertoire de comportements, leur donner de nouvelles options non violentes, coopératrices.
Plutôt que de donner aux jeunes nos idées, nos recettes, nos expériences, nous pouvons les amener à découvrir eux-mêmes celles qui correspondent à leur âge, à leurs capacités.
Une méthode simple et puissante
Nous employons, pour ce faire, différentes activités : le Cercle (l’adulte inclus) donne l’occasion à chacun de partager une expérience réelle de désaccord, ou toute autre expérience qui a amené le conflit. Par exemple : «J’étais en colère parce que…» L’adulte commence.
Des mises en situations volontaires, des récits, des bandes dessinées, des écrits sont autant d’expériences vivantes appréciées.
En s’exprimant, chacun va découvrir ce qui se passe en lui et comment gérer l’interaction. L’adulte, en s’exprimant dans le cercle, les aide à reconnaître qu’ils ne sont pas seuls à éprouver certains sentiments, ils deviennent ainsi réceptifs aux sentiments des autres.
Les situations de simulations ont l’avantage de traiter un conflit vécu par les jeunes eux-mêmes, et d’en parler simplement. Le participant au cercle apprend ainsi un nouveau moyen qui lui permettra d’être plus efficace dans une situation réelle. Autre intérêt, et non des moindres, les suggestions vont venir des camarades et c’est lui qui va choisir, parmi les propositions présentées, celle(s) qu’il trouve la(les) plus appropriée(s) à sa situation.
