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L’intelligence est-elle émotionnelle ?


Apprendre, ce n’est pas seulement penser et réfléchir…

Croire que nous apprenons uniquement par la pensée est une illusion. Le travail intellectuel ne dépend pas seulement de l’hémisphère gauche du cerveau (fonctions analytiques, logiques, rationnelles, verbales…), il dépend aussi de l’hémisphère droit (fonctions liées aux émotions, aux sensations, aux sentiments, à l’imagination…).

Bien que nous ayons nos préférences cérébrales, les grandes découvertes sont toujours le fruit de la complé­mentarité des deux hémisphères du cerveau : ce que l’on appelle la globalisation.

 

Apprendre, c’est aussi ressentir…

Dans le milieu scolaire, les facultés de l’hémisphère gauche sont largement privilégiées. Le système pédagogique pénalise les enfants qui fonctionnent en priorité par lhémisphère droit, longtemps considéré comme le lobe mineur.

Les recherches actuelles démontrent qu’il est nécessaire de prendre en compte les émotions dans l’apprentissage. Cest ainsi que fleurissent, aujourd’hui, livres et tests sur l’intelligence émotionnelle. Le QE (quotient émotionnel) va-t-il détrôner le QI (quotient intellectuel) ?

 

Tenir compte des émotions facilite l’apprentissage

Le moteur de la mémorisation c’est l’émotion. Si lémotion est négative, le souvenir enregistré est la souffrance, provoquant souvent l’oubli des faits eux-mêmes. Positive, la mémorisation est totale et il devient facile d’accéder à la mémoire consciente.

Il est important de commencer par apprendre à apprendre. Avant d’apprendre quoi que ce soit.

Tenir compte des émotions demande d’avoir appris à les reconnaître, ce qui implique une capacité à rester en contact avec elles, à ne pas en avoir peur. Cette sensibilité retrouvée peut alors s’aiguiser et l’intelligence développer de nouvelles capacités, permettant d’agir avec plus de confiance et en meilleure harmonie avec les autres (enseignants et camarades).

 

Utiliser et gérer ses émotions.

Parmi les outils de développement de l’intelligence émotionnelle, nous proposons un programme en trois étapes, appelé Développement Affectif et Social (*) :

  1. Se connaître : prendre conscience de ce quon pense, de ce qu’on dit, de ce qu’on fait, de ce qu’on ressent) pour mieux se connaître ;
  2. Se réaliser : savoir reconnaître ses ressources personnelles pour les transformer en source dynamisante ;
  3. Entretenir des relations, en exprimant ses émotions et en écoutant avec acceptation celles des autres.

 

Améliorations personnelles, sociales et scolaires

Les résultats observés auprès d’élèves et d’enseignants ont été : un bénéfice immédiat dans la scolarité des élèves, un travail facilité pour le pédagogue, un climat amélioré dans la classe… et, peut-être, le bonheur d’apprendre en marge de l’acquisition de connaissances intellectuelles, en se centrant sur son ressenti, son vécu qui devient la mémoire émotionnelle.

Développer son intelligence émotionnelle permet à chacun d’augmenter sa capacité à apprendre, à réussir ce quil entreprend et probablement à être heureux. La véritable intelligence ne se mesure pas, elle s’apprécie. 

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